Here are some raw images, taken from my travel diary, created in parallel with a more accomplished photographic work, which will find its place on other supports, other mediums and will be published in a few months.

Between mirage and hyper-reality, these images question more than they affirm.

They are neither reportage nor manifesto, but rather fragments. Stops, visual halts at the heart of a universe where everything seems amplified.

Dubai, Al Ain, Abu Dhabi…: these are open-air fictions, living sets, showcases of extreme modernity, where the idea of the future becomes a mass-produced product. A permanent paradox, where luxury flaunts its façade while the shadows work silently.

Fragments — Carnet de voyage aux Émirats arabes unis

Dubaï · Abu Dhabi · Al Ain

Entre dunes et gratte-ciels, hypermodernité et traditions ancestrales, les Émirats arabes unis offrent un théâtre à ciel ouvert où les contrastes règnent. Ce carnet photographique — réalisé en marge d’une commande plus construite — capture des instants bruts, des fragments, sans volonté de documenter, ni de conclure. Juste observer, traverser, ressentir.

 Entre ultra-contemporain et mémoire enfouie

Dubaï incarne la démesure : ici, le futur n’est pas un concept, mais un produit mis en vitrine.

Abu Dhabi, capitale politique, se veut plus sobre, mais tout aussi spectaculaire.

Al Ain, elle, conserve une âme plus discrète et oasienne, presque hors du temps.

Des contrastes visuels puissants : un souk au pied d’un building, une Ferrari stationnée devant une mosquée, une station de ski en plein désert. Tout est vrai. Tout semble fiction.

Une modernité verticale

Le métro aérien traverse la ville comme une veine d’acier futuriste.

Des tours surgissent du sol comme des mirages solides : résidences vides, hôtels de luxe, bureaux aseptisés.

Et au sommet de cette ambition, le Burj Khalifa, plus haut gratte-ciel du monde avec ses 828 mètres.

🔎 Le saviez-vous ?

•Le Burj Khalifa n’est pas connecté au réseau d’égouts de la ville. Chaque jour, des dizaines de camions-citernes évacuent ses eaux usées à l’extérieur de la ville.

•À l’intérieur du Mall of the Emirates, on peut skier. Oui, littéralement. Ski Dubai, avec ses remontées mécaniques, sa neige artificielle et ses pingouins en captivité, accueille les visiteurs… en plein été.

90 % de la population des Émirats est composée de travailleurs étrangers, souvent employés dans des conditions précaires, invisibilisés derrière les paillettes de l’ultra-luxe.

La nuit, un autre visage

Vue du ciel, la ville devient constellation.

Depuis les rooftops, les lumières s’étendent à perte de vue, comme un réseau neural hyperactif.

Des touristes posent, des influenceurs shootent, des drones bourdonnent. Dubaï la nuit est un spectacle à elle seule — millimétré, orchestré, et irrésistiblement photogénique.

 Hors des sentiers battus

 À Al Ain, les jardins palmiers cachent encore des falajs : anciens systèmes d’irrigation millénaires.

Dans le désert, un avion abandonné gît, incongru et majestueux.

Sur les routes, des bus de travailleurs tracent des lignes silencieuses entre la périphérie et les centres de pouvoir.

Ce carnet n’a pas pour ambition d’expliquer les Émirats, ni de les juger. Il donne à voir. Il s’attarde sur les interstices : ce qui brille trop, ce qui reste caché.

Un territoire d’illusions, d’ambitions et de paradoxes.